Mes travaux en quelques mots


Mes bijoux sont des histoires que je vous écris. J’essaie de varier mes créations pour qu’elles trouvent résonance avec votre personnalité ou qu’elles vous projette vers un autre style.

BIJOUX EN CUIR
J’ai toujours apprécié mélanger les différentes textures et matières. Cette influence prend source du temps où j’étais styliste en bijoux fantaisie.
Je choisi les cuirs qui vont me servir de support, je rassemble mes apprêts, pierres et perles dans l’harmonie des couleurs souhaitées.
J’essaye d’imaginer un motif, puis l’organisation nécessaire des éléments pour un mariage cuir/perle équilibré. Parfois le motif à créer est évident, d’autre fois il s’élabore au fur et à mesure de l’histoire que je veux raconter autour de la pièce principale.
J’aime énormément la texture du cuir, sa souplesse et la sensation dégagée « peau contre peau ».

Sensible à la cause animale, je ne souhaitais pas alimenter une filière de production de matière animale. Je récupère donc des pièces d’habillements et d’accessoires tombés dans l’oubli ou destinés à la destruction. J’ai le sentiment par cette action de rendre un dernier hommage à l’animal sacrifié et donner une lueur à  son existence.

BIJOUX FANTAISIES

Mes différentes expériences professionnelles dans la création de bijoux argent et fantaisie m’ont souvent permis de faire des parallèles avec le monde de la peinture. Association et mélange tonique des couleurs, opposition  des aspects (brillant ou mat), des matières (métal, tissu, cuir…)
Mes créations sont liées à l’instant, il peut être réel ou imaginaire. Plusieurs étapes me sont nécessaires pour marier les perles, choisir les bonnes couleurs pour arriver au motif désiré. Il m’arrive de laisser le temps au temps et de faire une pause sur la création d’un bijoux  pour mieux y revenir dessus quelques jours après. Il m’est même arrivée de tout redémonter ma composition et de repartir de zéro avec une nouvelle inspiration.

J’ai souvent été subjuguée par la minutie des objets Netsuke, leurs représentations et la multiplicité des matières employées.  
Dans cette esprit,  je détourne son usage initial et grave dans l’os des figurines qui a pour effet de rajouter du volume à mes créations et apport le côté unique à chaque pièce.


RESTAURATION D’ART, FRESQUE, TROMPE L’ŒIL :

J’ai toujours aimé peindre avec minutie. La gouache m’a apporté le côté réalisme. Au fil du temps j’ai eu envie de de prendre des supports de plus en plus grands.
J’ai suivi un enseignement d’un an en spécialisation ‘fresque et trompe l’œil’. Durant cette belle année, j’ai découvert une nouvelle façon de peindre avec les pigments, la caséine, la chaux. J’ai utilisé un outillage qui ne m’était pas familier tels que des pinceaux queue de vache, brosses en blaireau…
J’ai pu mettre en pratique mon apprentissage dans la chapelle Sainte Pétronille à Levens (06) et avec de multiples réalisations en trompe l’œil pour les particuliers.
Quelques années  plus tard, dans l’église du village où je résidais, des travaux ont été réalisés (clocher et divers travaux). Il a donc fallu retirer tout ce qui y était entreposé. C’est dans ce contexte que j’ai découvert que d’anciennes statues avaient été entreposées dans des locaux du service technique de la Mairie, en attente de leurs sorts  avec le risque qu’elles tombent dans l’oubli collectif.
Les statues d’églises avec leurs couleurs altérées, leurs dépôts de poussière, leurs membres en parties cassés attirent bien moins l’œil du visiteurs que de beaux vitraux bien colorés. C’est vite oublier le travail ardu de tous ces artistes qui ont su donner grâce à tous ces personnages.

Sans rentrer dans les détails de querelles naissantes entre l’administration et l’Église, l’idée de voir ces statues abandonnées m’était insupportable et je ne voulais pas que le diktat des temps modernes ‘rendement / argent / temps’ ne l’emporte. J’ai donc fait savoir que je pouvais remettre en état ces statues et leur redonner une seconde vie. La décision de me confier cette tâche a mûri dans la tête des décideurs et enfin l’aventure (avec ses surprises) a pu débuter.

Ce travail de restauration ne consistait pas à juste redonner un peu d’éclat aux peintures existantes, la tâche était bien plus complexes, en voici quelques étapes majeures:
1-  Prendre des photos avant intervention pour immortaliser l’état initialde la statue ou de l’objet à restaurer.
2-  Répertorier tous les petits éléments pouvant m’indiquer l’origine ou la date de création de l’objet. Cette étape était essentielle pour essayer de coller au plus proche à la pièce d’origine où à l’esprit de conception de son créateur. J’ai utilisé plusieurs méthodes, recherche internet, consultation d’archives ou parfois rentrer en contact avec les anciens du village…
3- Inventorier les éléments détériorés ou cassés. Jouer au puzzle pour rassembler les morceaux de chaque partie. Repérer les anciennes réparations et estimer leurs solidité.
4- Nettoyer l’objet au pinceau pour en retirer délicatement la poussière et tous les éléments divers (fientes pigeon…) qui s’y sont déposés durant toutes ces années
5- Arrive l’étape de la restauration avec parfois la création de prothèses. Les statues étant principalement en plâtre, j’ai du créer une ossature en aluminium (main de Joseph), refaire les cervicales de l’ange bleu dont le poids et la position de la tête initiale ne pouvait que casser… Pour les volumes a reconstituer, j’ai utilisé soit une pâte à modeler professionnelle qui durcie rapidement à l’air ou tout simplement du plâtre. 
Pour tout ce qui est peinture, j’ai utilisé des pigments et de la caséine.

Au fur et à mesure de l’avancée de mon travail, j’ai reçu la visite de nombreuses personnes, Le Maire, des élus, des pratiquants bénévoles de l’église… L’intérêt de mon travail est arrivé aux oreilles du diocèse de Fréjus et j’ai fièrement reçu l’évêque pour lui présenter mon travail.
Une fois toutes les statues restaurées, une dernière et pas n’importe laquelle m’a été confiée, la statue du Saint Patron du village. Statue en bois (très attaquée) et provenant d’Italie.

Cette aventure s’est soldée par une belle et touchante exposition durant les journées du patrimoine. Le plus touchant dans tout cela est qu’unanimement il a été accepté de tous (croyants ou non croyants) que ces statues oubliées et maintenant restaurées, retrouvent leur lieu de vie: L’église.
Une réelle prise de conscience des habitants de la nécessité de préserver et conserver leur patrimoine a été pour moi une grande satisfaction. Et ne l’oublions pas, reprendre le travail d’un artiste du siècle dernier fut pour moi un immense honneur.


ENCRE DE CHINE :

Dans mon travail à l’encre de Chine, j’essaie de rendre visible, l’invisible. Il s’agit plus pour moi d’un rendu après une observation minutieuse. J’ai toujours été attirée par les insectes et les aie souvent observé au microscope. Les animaux sont souvent source d’inspiration par leurs attitudes et la texture de leurs peaux (je me souviens encore des milliers de ronds nécessaires pour reproduire la texture du caméléon).

Ce travail en noir et blanc est très esthétique, épuré et ne reste sur la feuille que l’essentiel.


PEINTURE :

Pendant très longtemps, j’ai travaillé la couleur avec la gouache. J’appréciais sa texture et son onctuosité. J’avais souvent vu mon grand-père travailler cette matière, me restait son matériel, j’ai donc décidé d’essayer. Malheureusement c’est une peinture assez fragile et les vernis existant (sans y mettre une fortune) « écrasent » un peu les couleurs.
J’apprécie la peinture à l’huile pour le travail en transparence qu’on peut exécuter en superposant les couches de glacis. Les peintures travaillées reflètent souvent mes rêves sur les chevaux, les regards, la femme. Le plus évident fut ce cheval de mes rêves tout en bleu (vignette ci-dessus).


MODELAGE :

Le modelage représente pour moi une autre expression. Créer des volumes, à partir de différentes matières. J’ai essayé de sculpter la terre, mais cela me demandait

  • plus de temps dans la réalisation de mes œuvres. Le travail de la terre exige de respecter une certaine épaisseur (1 à 2 cm) afin  de permettre à l’air contenu naturellement dans celle-ci de sortir avant les 100 premiers degrés de la cuisson sinon l’air se dilate et provoque fissures ou explosions de la matière.
  • de sérieux investissements dans l’équipement (four, divers outils…)

La matière que j’utilise le plus couramment est le « plastiroc ». Les contraintes y sont moindres mais bien évidement l’expression des œuvres est plus limitée (pas de céramique, pas de vitrification, pas de raku…)

J’ai réalisé des statuettes de femmes, des appliques de luminaires, des masques (effet bronze), des animaux…

 

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4 Commentaire

  1. luquès

    Quelle surprise de decouvrir un tel talent!
    Aucunement soupçonné tant le personnage est humble….
    Très belle rencontre qui marqueras et enrichieras sans aucun doute la vie humaine et artistique de quiconque les croiseras et sauras voir….
    Merci à vous Aurelia et Christophe pour votre authenticité et votre qualité d’être bienveillants!

    Jicé et Pat

  2. BOISSEAU

    Toutes ces créations sont sublimes et font rêver. Très beau travail 🙂

  3. Monique Lalario

    Quel bonheur de retrouver ici rassemblés tout ces témoignages de ton talent. Tes bijoux sont extraordinaires. Je te souhaite tous les succès dans ce nouveau pas de ta vie artistique.
    Mo

  4. tennisfashion

    Superbes créations et le côté unique de chaque pièce me plaît.

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